Le président palestinien a réclamé, mardi 20 février, au Conseil de sécurité de l'ONU la tenue d'une conférence internationale pour la création d'un État palestinien.
Dans une longue allocution devant le Conseil de sécurité, Mahmoud Abbas, a rejeté toute médiation exclusive des États-Unis après leur reconnaissance unilatérale début décembre de Qods comme capitale d’Israël. Le président Abbas, pour qui, il est essentiel de mettre en place un "mécanisme multilatéral" pour avoir la paix dans la région, a voulu encourager les membres du Conseil de sécurité à accepter le principe d’une grande conférence internationale à la mi-2018. Une initiative courageuse selon l'ambassadeur de France à l'ONU, François Delattre.
La présence d'Abbas à l'ONU était "un signal d'engagement dans le processus de paix et de respect pour le rôle du Conseil de sécurité", a estimé l'ambassadeur français, la jugeant "positive".
« La seule solution est, affirme Delattre, de démarquer et de reconnaître les frontières des deux États ».
En ce qui concerne le dossier des déplacés palestiniens, le représentant français a plaidé pour une solution appropriée pour trancher cette crise.
L’avenir de Qods est entre les mains des deux parties et toute prise de position hors du cadre du processus de paix est inacceptable, selon Delattre.
En réaction aux propos du président palestinien, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a prétendu que le discours d'Abbas n'avait apporté rien de neuf.